Bondage, pratique érotique
Tout a été écrit, lu et raconté, sur le Bondage, pratique érotique, et sa version japonaise, le Shibari, notamment avec le réalisateur Takashi Miike et : La maison des sévices.
Cela ne change rien à la contrainte sur cette variante noueuse appelée : bondage.
Encordé, le soumis s’en remet à la bienveillante merci de sa Maitresse.
Enfin façon de parler … car demander et accepter de se faire attacher, par la main de sa maitresse-partenaire-complice du moment. Pour lui c’est s’autoriser, le temps d’une séance à ne plus être qu’un objet de désir, pour Elle. Quant à Maitresse, garde-fou de votre fantasme, elle accompagne, pas à pas, nœud à nœud, l’étrange gaité de son soumis. Il s’abandonne corps et âme libérés en suivant et chérissant le ballet des cordes sous son cousu-main.
Je ne parlerai donc pas des innombrables possibilités qu’offre cette technique, tout comme je n’évoquerai pas ses racines
et ses maîtres. Non, parlant du bondage me vient immédiatement à l’esprit les longues minutes qui précèdent le dernier lien,
le dernier tour de corde autour d’un corps qui s’offre, impudique et libéré.
D’abord le choix des liens, la position, l’anatomie particulière du sujet. Deux yeux me suivent, à la trace,
un regard interrogateur et résolu, préliminaires en chanvre majeur, option synthétique selon les cas. Laisser planer le doute,
ne rien dire et continuer à tourner autour de lui. La technique du bondage demande du temps et de l’expérience, mais plus encore,
elle nécessite un contrôle absolu sur le silence et ses rumeurs métalliques, cliquetis de chaînes, mouvements de métronome,
la corde remplace l’aiguille de l’horloger, elle tourne autour d’un axe, son corps, symétrie des circonvolutions,
rythmer la progression jusqu’à rendre le temps abstrait et relatif, inutile.