Fétichisme et BDSM, chacun a une couleur fétiche.
La mienne est le noir bleuté.
Fétichisme, quel que soit le fétiche avalisé par Maîtresse, entre en jeu : le lien d’un plaisir à l’unisson.
Fétichisme du talon-aiguille, bottes, du cuir, du vinyle, latex, de la dentelle, petites culottes et bas.
L’érotisme se nourrit d’éventualités, le fétichiste de son fétiche .
L’univers sadomasochiste prend tous les codes à rebrousse poil.
L’attitude de l’un induit le comportement de l’autre à travers une succession de Polaroids travestis en poncifs culturels.
Jeux de rôles, fétichisme, théâtralisation, la scène qui se tourne n’est qu’une variante lambda d’une partie d’échec où chacun avance son pion, disons une reine, sur l’échiquier des fantasmes, la diagonale du fou.
Le résultat a peu d’importance puisqu’il est connu d’avance.
Amusons-nous à passer en revue les « objets » les plus courants, sujets de fétichisme.
Certaines parties du corps, chevelure, port de perruques, les poils pubiens.
Le nez, une bouche ourlée de rouge à lèvres.
La main, ses ongles, longs, courts, nets ou maquillés de vernis, maculés de couleur chez une fleuriste, la marchande de légumes, une artiste peintre.
Le pied, ce dernier, couvert la majeure partie de l’année, se dénude dès les beaux jours.
Une qualité ou un défaut physique, la grâce claudicante d’une jambe .
Se sentir irrésistiblement attiré par une femme aux formes généreuses.
Les odeurs, une effluve d’aisselles, une culotte odorante, l’urologie ou érotisation de l’urine de sa Maîtresse.
Bien sur, les plus connus, la lingerie féminine: bas, collants, culottes, soutien-gorge, porte-jarretelles. Bijoux, bagues, boucles-d’oreilles, colliers, bracelets, barrettes, boutons, ceintures, chaussures.
Les matières, une dentelle, un ruban, un drap de soie, la couleur et le grain d’une peau… La Vénus à la fourrure de Sacher-Masoch, adapté cette année au cinéma par Roman Polanski .
Le plastique, caoutchouc, latex, vinyle, le cuir, neuf ou usagé, gants, jupes,robes, masques, cagoule, manteaux, poignets d’attaches, martinets.
Il y a des collectionneurs de lanières de cuir, fouets, colliers, selles de chevaux.
Alors, pourrions-nous ne pas être fétichistes ?
La ravissante Michelle Pfeiffer, dans son rôle et son costume de Catwoman dans le film :Batman, le défi de Tim Burton.
Femme à la cigarette, hautaine et dédaigneuse. Vénus à la fourrure, que porte t-elle en dessous, nue, peut-être.
Les espoirs se nourrissent des volutes qui montent et se désagrègent. Le soumis est libre de se soumettre à ce lien, cet enchaînement ordonné par sa Maîtresse surfant sur la corde de ses fantasmes !