La flagellation
Elles peuvent se montrer caressantes, glisser le long d’un corps sans laisser d’autre trace qu’un léger frisson. Les lanières du martinet vont et viennent. Elles sont froides et curieusement chaudes à la fois. Et puis le bras s’arme dans un mouvement presque imperceptible. Le premier coup part et la morsure se fait animale. On l’a attendue, cette sensation ultime, cet instant où tout vole en éclat. Cette fraction de seconde où l’on franchit la frontière.
Avant tout, alterner l’intensité, redescendre d’un cran. Les tentacules de cuir tournoient au-dessus de l’épiderme, provoquant ainsi un effet « ventilateur » à la fois agréable et terriblement anxiogène. On ignore quant la prochaine salve se déclenchera. On l’ignore, on la craint et on l’attend avec impatience.
Pour ceux qui veulent garder un souvenir de la séance, Maîtresse laissera des marques qui accompagneront le soumis durant quelques jours, quelques heures pour les peaux les plus résistantes. Quant au autres, du moins ceux qui ont bien spécifié ne pas vouloir de traces, on ne distinguera rien du contact avec les accessoires de flagellation.
Les accessoires
Car ils sont nombreux et Maîtresse en possède énormément. Par exemple, fouets, cravaches, martinets, canes, roseau, bambou, branche de châtaignier. À chaque instrument son utilité. Certains martinets feront beaucoup de bruit mais ne marqueront pas alors qu’une simple lanière de cuir montée sur un manche claquera à peine dans les aigus mais entamera durablement la peau.
La cane anglaise est redoutable, la tapette laisse de belles auréoles rouges, le chat à neuf à queues sera sans merci pour les plus récalcitrants. Vous seriez étonnés de constater ce que sont en mesure de faire trois petites baguettes de rotin serties autour d’un manche gainé de cuir.
Certains repartent le dos et les fesses zébrées. Ils portent les stigmates de la séance comme un trophée, un cadeau qu’a bien voulu leur offrir Maîtresse. La flagellation reste une expérience à part, quelle soit hard ou très soft. Intense quoi qu’il en soit.